C'était un sourire
Son sourire venait
de tomber
entre
cet exemplaire des voyages
de Gulliver
et
son petit sac en peau
de
crocodile.
Oh mais oui,
c'est
à ce moment-là,
précisément à cette heure
où le monde
recommençait à devenir
anxieux,
mais oui,
c'est là que je me suis
mis en tête
de le ramasser,
ce sourire.
C'était un sourire
qui
avait passé sa vie
à nettoyer ses lunettes
avec de la cendre
de cigarette.
Mais oui,
je voulais le ramasser
d'un geste rassurant.
Et puis le poser sur ses genoux,
comme ça,
sans avoir la moindre idée
de l'histoire
que j'allais lui raconter,
ensuite.
Commentaires
C'était comme un jour ordinaire. Il y avait un écho de cliquetis d'armes, de balles qui sifflent, d'avions dans le ciel. Des bruits qui durent parfois toutes une vie. Mais on entendait pas les sourires sur les visages.
Et ce regard assassin... Cétait comme un trottoir sans fissure où ne peut pousseraucunn pissenlit.
La nuit arriva pourtant avec son escorte étoilée. Et l'espoir d'une autre histoire. Des gentlemen s'agitant du shaker débarquèrent dans le bar, la soif d'un vertige de l'amour, SOS amor.
Mais les souris dansent pas toujours avec les hommes. Juste des volutes de fumées et un repli vers du blended écosssais quelconque, le temps d'oublier l'histoire...
Un sourire dans la nuit, pour moi. A cette heure où le jour n'arrive pas encore. Et donc à n'y rien voir. Mais le deviner. Le ramasser dans un fond de rêve et le déposer au petit-déjeuner.
Un sourire qui sent le café du matin suivant.