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Suppléance absolue...

Un café de trop

et nous voila reparti

au pays de la suppléance absolue.

Je suppose d’ici

qu’on a tous eu, plus ou moins,

une voisine qui gouvernait sa vie

avec ce je ne sais quoi

de laconique

au moment de plier le linge

avant qu’il ne prenne la pluie.

Et les yeux mouillés,

comme ça,

presque toujours à une heure

de grande écoute.

Ses enfants réclament, sans trop y croire,

de la glace pour le dessert

et en guise de réponse,

il y a l’odeur de moisi

du désir

qui coule de sa voix blanche…

 

(Photo Frédérick Jeantet)

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